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Parkinson et troubles sexuels

L’intérêt pour la sexualité et les fonctions sexuelles des hommes et des femmes décroissent à partir de la cinquantaine. La maladie de Parkinson peut provoquer certains désordres psychologiques et physiques, causant des troubles sexuels qui contribuent au déclin de l’activité sexuelle.

La moitié des gens atteints de la maladie de Parkinson ont des troubles sexuels.

Les dysfonctions sexuelles rapportés par les hommes et les femmes diffèrent. Elles peuvent être embarrassantes ou frustrantes et affecter les relations conjugales.

Les troubles sexuels comprennent :

  • Dysfonction érectile (chez les hommes)
  • Douleur pendant les rapports sexuels (chez les femmes)
  • Baisse d’intérêt ou de désir sexuel
  • Difficulté à atteindre l’orgasme

Plusieurs causes peuvent expliquer les différents troubles sexuels liés à la maladie de Parkinson :

1. La dégénérescence des neurones dans certaines parties du cerveau peut entraîner une perte de libido et une dysfonction érectile.

2. La diminution de dopamine peut engendrer une baisse de l’intérêt sexuel.

3. Les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson, comme la perte de coordination, la lenteur des mouvements et la difficulté à produire des mouvements, peuvent rendre plus difficile les relations.

4. Certains symptômes non-moteurs, comme la dépression, l’anxiété ou la fatigue, peuvent influencer négativement l’appétit sexuel et la capacité à avoir un orgasme. Les troubles de la vessie peuvent également causer de l’anxiété face à être incontinent durant un rapport sexuel.

5. Certains médicaments peuvent avoir des effets indésirables sur les fonctions sexuelles.

Les habitudes de vie, tout comme l’état psychologique, sont des facteurs essentiels à la libido.

Quelques stratégies peuvent vous aider à faire face à ces différents problèmes :

  • Soyez ouvert à ce que votre sexualité évolue avec le temps.
  • Maintenez la communication ouverte avec votre partenaire.
  • Réévaluez avec votre partenaire vos attentes et vos habitudes sexuelles face à votre nouvelle réalité.
  • Discutez ouvertement avec votre partenaire pour trouver ensemble de nouvelles techniques de stimulation sexuelle.
  • Explorez d’autres façons (en dehors du sexe) de vous témoigner de l’amour et de l’affection.
  • Explorez d’autres formes d’intimité.
  • Ayez les rapports sexuels quand vos symptômes moteurs sont moins prononcés ou lorsque vos médicaments font pleinement effet.
  • Utilisez des lubrifiants.
  • Faites de l’exercice régulièrement puisqu’il aide à développer et maintenir l’endurance lors des rapports sexuels.
  • Apprenez à oublier vos impuissances passées.
  • Dormez suffisamment.
  • Reconnaissez le rôle additionnel de votre partenaire qui vous aide. Cette charge additionnelle peut avoir un impact sur son désir sexuel.

Si vous éprouvez des dysfonctions sexuelles, parlez-en à votre médecin. Il vous questionnera sur vos habitudes et vos gênes. Il pourra émettre un diagnostic clair et vous guider vers la bonne méthode pour le gérer. Vous pouvez également consulter un sexologue qui vous guidera.

Les troubles de l’érection sont communs chez les hommes, quoi qu’ils en disent, Parkinson ou non. Cette fonction est à son maximum pendant l’adolescence et les quelques années qui suivent. Avec l’âge, les difficultés d’érection deviennent de plus en plus fréquentes et doivent être acceptées de la même manière que la baisse de la vision de lecture liée à l’âge.

L’érection est un phénomène automatique et inconscient. Vous ne pouvez pas décider d’avoir une érection. Par contre, vous pouvez vous mettre dans des dispositions non propices. La plus commune est l’anxiété liée à une impuissance passée.

Le stress, l’anxiété et la dépression diminuent l’excitation sexuelle, ceci, sans rapport avec votre relation avec votre partenaire. Cette diminution entraîne une baisse du désir et donc, des difficultés d’érection. Ces états psychologiques sont très fréquents dans la maladie de Parkinson et doivent donc être envisagés en premier lieu comme cause des difficultés.

De plus, la maladie de Parkinson prédispose les hommes à l’impuissance en affectant le système nerveux qui régule le flux de sang dans le pénis.

La lévodopa n’a pas d’effet sur la libido. Cependant, son effet facilitant sur la mobilité engendre un regain d’appétit et d’activités sexuels. L’optimisation de votre traitement antiparkinsonien représente alors la première avenue de solution.

D’autre part, vous devez régler vos moments d’intimité sur les moments où vos médicaments sont le plus efficaces dans la journée.

Les médicaments tels que le sildénafil (ViagraⓇ), vardénafil (LevitraⓇ) et tadalafil (CialisⓇ) n’ont pas d’effet sur le désir sexuel. Ils interviennent en augmentant le flot de sang vers le pénis, ce qui permet d’obtenir et de maintenir une érection. Pour être efficace, ces médicaments nécessitent une excitation sexuelle.

Ces produits doivent généralement être pris une trentaine de minutes avant les rapports, avec ou sans repas. Les aliments gras retardent leur absorption et donc, leur action.

Ces médicaments ont tendance à réduire la pression artérielle. Cette baisse peut se cumuler à la faible pression qu’ont généralement les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson et à l’effet de la prise de lévodopa. Cette faible pression peut non seulement engendrer des étourdissements et des chutes, mais venir saboter votre relation sexuelle.

D’autres médicaments plus invasifs existent et pourront vous être prescrits par un urologue, si cette classe de molécules ne vous convient pas.

L’impact de la maladie de Parkinson sur la sexualité des femmes est mal connu, car les femmes ont tendance à moins partager ces symptômes avec leurs neurologues qui sont principalement des hommes.

Les femmes rapportent fréquemment des problèmes de perte de désir, d’absence d’orgasme, de douleurs pendant les relations, et de sécheresse vaginale. Ces symptômes sont également associés à l’âge.

L’excitation sexuelle peut être maximale quand tous facteurs de stress, de distraction ou de douleur sont écartés. L’optimisation du traitement et la prise en compte des variations d’efficacité des médicaments antiparkinsoniens sont les premiers facteurs à traiter.

D’autre part, les facteurs psychologiques et la dépression doivent également être traités adéquatement pour permettre d’accroître le désir.

L’inconfort et la sécheresse vaginale peuvent être apaisés par l’utilisation de lubrifiants pendant les rapports. Des crèmes à base d’oestrogène appliquées quotidiennement permettent d’assouplir le vagin et d’augmenter sa lubrification.

Juste avant leurs menstruations, le niveau d’oestrogènes des femmes diminue, ce qui réduit parfois, chez certains femmes, l’efficacité de la lévodopa. Cette perte d’efficacité peut se traduire par une augmentation du délai d’action depuis le moment de la prise ou par une réduction de la durée d’action de la lévodopa.

Dans les deux cas, si vous reconnaissez ce schéma répétitif mensuel, parlez-en à votre neurologue pour qu’il adapte, pour cette courte période, votre dose de médicament.

La discussion ouverte est le mot d’ordre dans ce cas. Vos rôles, dans vos relations sexuelles, vont évoluer de la même manière que ceux que vous tenez l’un envers l’autre dans la vie. Votre rôle de proche aidant n’exclut pas le rôle de partenaire sexuel.

  • Soyez ouvert à ce que la sexualité dans votre couple évolue avec le temps.
  • Réévaluez avec votre partenaire vos attentes et vos habitudes sexuelles face à votre nouvelle réalité.
  • Discutez ouvertement avec votre partenaire pour trouver ensemble de nouvelles techniques de stimulation sexuelle.
  • Explorez d’autres façons (en dehors du sexe) de vous témoigner de l’amour et de l’affection.
  • Explorez d’autres formes d’intimité
  • Accordez plus de temps aux préliminaires
  • Donnez plus d’importance au contexte avant les rapports.

Ayez vos rapports sexuels lorsque les symptômes moteurs de votre partenaire sont moins prononcés ou lorsque ses médicaments font pleinement effet.

Les troubles sexuels sont fréquents et augmentent avec l’âge. Ce ne sont, dans certains cas, pas des troubles mais des caractéristiques du vieillissement. Lorsque ces dysfonctionnements sont bien pris en charge médicalement et convenablement abordés entre partenaires, il est possible d’avoir une vie sexuelle épanouie.

Témoignages

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