Conduite automobile - Parkinson Québec
 

Conduite automobile

Un diagnostic de Parkinson n’est pas forcément associé à la perte du permis de conduire. Conduire est souvent associé à la liberté et à l’indépendance. Vous pouvez maintenir votre autonomie et votre plaisir de la conduite automobile pendant de nombreuses années après le diagnostic.


Pour beaucoup de personnes, la conduite automobile est essentielle à la réalisation de plusieurs de leurs activités quotidiennes : aller au travail, accompagner les enfants, se rendre à un rendez-vous. Conduire facilite la vie. Mais c’est aussi une tâche complexe qui fait appel à un ensemble d’habiletés visuelles, cognitives et motrices.

Ces habiletés nécessaires à la conduite automobile peuvent être affectées par la maladie de Parkinson. Votre capacité à conduire de manière sécuritaire peut varier selon le stade d’évolution de la maladie. Dans les premiers stades, il est tout à fait possible de maintenir la conduite automobile en toute sécurité. Certaines procédures doivent être accomplies dès l’annonce du diagnostic.

Il est aussi important de se préparer au moment où vous devrez arrêter de conduire, de le reconnaître et de l’accepter. Si votre conduite n’est plus sécuritaire pour vous et pour les autres usagers de la route, sachez que des moyens de transport alternatifs existent.

Voici nos réponses à plusieurs de vos questions fréquentes :

Dois-je informer la SAAQ de mon diagnostic de Parkinson?

Vous devez informer la SAAQ de votre changement d’état médical dans les 30 jours qui suivent votre visite chez votre neurologue. Cela permettra de mettre à jour votre dossier et de garantir que vous bénéficiez des services et des droits appropriés.

Dois-je informer ma compagnie d’assurance automobile de mon diagnostic de Parkinson?

Vous devez informer votre compagnie d’assurance automobile du diagnostic de la maladie de Parkinson. Faites-leur part des informations communiquées par votre médecin. Cela leur permettra de déterminer la meilleure couverture dans votre situation précise. Ne pas informer votre assureur de votre diagnostic pourrait invalider votre police d’assurance.

Si des adaptations sont apportées à votre véhicule, vous devez également en informer votre assureur. Contactez votre compagnie d’assurances automobile pour connaître la marche à suivre. N’hésitez pas à magasiner votre assurance pour comparer les différentes couvertures et les prix.

Quels sont les impacts de la maladie de Parkinson sur l’habileté à conduire?

La conduite automobile fait appel à un ensemble d’habiletés visuelles, cognitives et motrices qui peuvent être altérées par la maladie de Parkinson.

Certains symptômes, comme les tremblements, la lenteur des mouvements, la rigidité, le freezing ou les troubles cognitifs peuvent affecter votre capacité à conduire.

Votre temps de réaction en réponse à des conditions routières complexes peut augmenter considérablement, ce qui peut accroître le risque de collision.

Certains médicaments antiparkinsoniens peuvent également provoquer des effets secondaires pouvant nuire à la conduite automobile, comme la somnolence ou l’insomnie.

Que puis-je faire pour continuer à conduire de manière sécuritaire?

Il est possible de continuer à conduire pendant les premiers stades de la maladie de Parkinson. Profitez-en pendant que vous pouvez encore le faire de manière autonome et sécuritaire. Cependant, vous devez prendre certaines précautions avant de conduire :

  • Définissez votre itinéraire avant de partir;
  • Prenez le volant quand l’efficacité des médicaments est optimale;
  • Abstenez-vous de conduire dans les périodes off;
  • Évitez la conduite de nuit ou par mauvais temps;
  • Ne conduisez que lorsque vous êtes bien reposé;
  • Éliminez les distractions en conduisant; comme la radio, manger ou boire, le téléphone cellulaire (même s’il est équipé d’un dispositif mains libres), ou discuter avec un passager;
  • Maintenez une bonne posture afin d’être à l’aise et d’avoir une bonne visibilité pendant la conduite;
  • Restez en forme et actif physiquement pour maintenir une bonne mobilité et le temps de réaction nécessaire pour conduire et aider à maintenir votre niveau d’énergie;
  • Évitez les autoroutes impliquant une conduite plus rapide;
  • Limitez-vous à la conduite aux petits trajets;
  • Abstenez-vous de conduire en cas de somnolence.

Un ergothérapeute peut vous aider à établir un plan individualisé vous permettant de modifier certaines habitudes de conduite ou d’adopter certaines aides à l’intérieur de votre véhicule.

Puis-je obtenir une vignette de stationnement pour personnes handicapées?

Si vous éprouvez de la difficulté à marcher sur de courtes distances, vous pourriez être admissible à une vignette de stationnement à l’intention des personnes handicapées.

Parlez-en à un professionnel de la santé habilité par la SAAQ. S’il juge que votre état le justifie, il pourra remplir le formulaire de demande de vignette de stationnement pour personnes handicapées. Vous devrez ensuite transmettre ce formulaire à la SAAQ.

Quels signes indiquent qu’il vaudrait peut-être mieux arrêter de conduire?

L’idée de devoir un jour cesser la conduite automobile peut être difficile à accepter, mais être impliqué dans un accident peut avoir de lourdes répercussions sur vous et sur les autres.

Vous et vos proches pouvez surveiller votre conduite et évaluer de manière périodique si vous devriez vous arrêter.

Certains signes peuvent vous alerter:

  • Conduite trop lente;
  • Arrêt dans le trafic sans raison apparente;
  • Non-respect des panneaux de signalisation;
  • Perte sur un trajet familier;
  • Difficultés à faire des virages ou des changements de voie;
  • Difficulté à lire les panneaux de signalisation ou à voir les feux de circulation à temps pour réagir;
  • Prime d’assurance automobile augmentée en raison d’infractions routières ou d’accidents responsables;
  • Des problèmes en répondant à des situations de conduite imprévues;
  • Réaction lente aux changements de feux de circulation;
  • Plusieurs tentatives consécutives sans succès pour garer la voiture;
  • Contraventions pour des infractions routières;
  • Somnolence au volant;
  • Oubli de mettre la voiture en mode stationnement une fois garée.
Comment parler à mon proche de l’évolution de sa conduite automobile?

Pour beaucoup, la capacité à conduire est un élément important de l’estime personnelle et du sentiment d’indépendance.

Votre proche peut donc vivre vos remarques sur l’évolution de sa conduite de manière très émotive. Vous pouvez en premier lieu reconnaître son historique de bonne conduite, puis partager vos préoccupations, sans le culpabiliser.

Vous et votre proche pouvez définir ensemble un échéancier de transition en fonction de l’apparition des signes avant-coureurs qui doivent vous indiquer l’arrêt de la conduite.

Si vous rencontrez une résistance, parlez des risques pour elle-même et les autres si elle continue à conduire de manière non sécuritaire. Finalement, parlez-en à l’équipe de soins pour obtenir de l’aide.

Ressources à consulter et à mettre en pratique

Ressources

ParkiTrack
votre journal de bord

Reprenez le contrôle de vos symptômes et collaborez efficacement avec votre neurologue pour mieux gérer l’efficacité de vos médicaments.

Recevez-le, chez vous, gratuitement et faites de ce journal de bord votre allié pour améliorer votre quotidien.

Je donne