Changements cutanés - Parkinson Québec
 

Changements cutanés

Les personnes vivant avec la maladie de Parkinson peuvent observer des changements dans l’état de leur peau. Ces problèmes peuvent être mineurs, mais chez certains, ils peuvent affecter la qualité de vie.

Il est commun pour les personnes vivant avec la maladie de Parkinson d’avoir une peau huileuse, rouge, irritée et/ou floconneuse. Un changement dans la quantité de sueur peut également survenir. Bien que ces troubles soient rarement dangereux, ils peuvent être source d’inconfort et de gêne.

Les problèmes liés aux changements cutanés les plus communs incluent:

  • Séborrhée;
  • Dermatite séborrhéique;
  • Sudation excessive;
  • Trop peu de sudation;
  • Mélanome.

Transpiration excessive

La maladie de Parkinson entraîne une dégénérescence des neurones dans la partie du cerveau qui contrôle la sudation. Ceci entraîne une transpiration excessive (hyperhidrose) particulièrement marquée quand l’effet de la lévodopa diminue (période OFF).

Vous pouvez diminuer votre transpiration en:

  • diminuant votre consommation d’aliments et de boissons causant la transpiration (aliments épicés, alcool, caféine, etc.);
  • utilisant un antisudorifique et non pas un déodorant. Ce dernier ne fait que réduire l’odeur;
  • portant des vêtements plus amples et faits de matériel synthétique, ils respirent mieux.

Hypohidrose

Certaines personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson ne transpirent plus assez. Cette condition se nomme hypohidrose. Il s’agit habituellement d’un effet secondaire de certains médicaments, comme les anticholinergiques. L’hyperhidrose peut affecter tout votre corps ou seulement certaines parties.

La sudation est un processus normal et nécessaire pour réguler votre température. Une transpiration insuffisante pourrait vous mettre à risque de coup de chaleur. Lorsqu’il fait très chaud, restez dans des endroits climatisés et buvez beaucoup d’eau.

FAQ

Voici nos réponses à plusieurs de vos questions fréquentes :

Pourquoi ma peau est-elle huileuse?

La peau possède des glandes qui produisent une substance huileuse, nommée sébum, et qui permet de protéger la peau. Les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson produisent généralement plus de sébum. Ceci a pour conséquence de rendre la peau, surtout le visage et le cuir chevelu, plus grasse.

Cette condition se nomme séborrhée. Il n’y a rien de dangereux à avoir la peau grasse, mais cela peut être déplaisant. Utilisez du savon doux et évitez ceux contenant de l’huile. Évitez aussi les produits cosmétiques contenant de l’alcool ou qui sont susceptibles d’irriter votre peau.

Pourquoi ma peau est-elle sèche et irritée à certains endroits ?

Certains endroits de la peau contiennent beaucoup de glandes sébacées. Ces glandes peuvent devenir irritées, rouges et provoquer une sensation de démangeaison. La peau peut alors peler ou s’écailler et des croûtes peuvent apparaître. Le cuir chevelu, le visage, les oreilles et la poitrine sont les zones les plus souvent affectées.

Cette condition s’appelle une dermatite séborrhéique. C’est une condition très fréquente dans la population générale, mais encore plus fréquente chez les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson.

Il n’existe pas de remède à la dermatite séborrhéique. Cependant, certains traitements peuvent vous aider à la contrôler. Discutez-en avec votre médecin. Il vous suggèrera des crèmes et savons adaptés à votre situation. Évitez tous les produits pouvant irriter votre peau.

Suis-je plus à risque d’avoir un mélanome?

Les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson ont un risque accru de développer un mélanome, un type de cancer de la peau.

Le mélanome est toutefois un cancer relativement peu commun, même chez les personnes vivant avec la maladie de Parkinson. De plus, il se traite bien s’il est diagnostiqué tôt. C’est pourquoi il est important de se concentrer sur la prévention, le dépistage et la détection précoce.

Vous êtes plus à risque de développer un mélanome:

  • Avec le vieillissement;
  • Si vous êtes de sexe masculin;
  • Si vous avez un historique familial de mélanome;
  • Si vous avez la peau et les yeux clairs ou si vous avez des taches de rousseur;
  • Si vous vous exposez aux rayons UV, du soleil et salles de bronzage.

Vous pouvez réduire votre risque de mélanome en:

  • Minimisant votre exposition au soleil, surtout autour de midi;
  • Portant des vêtements qui protègent des UV;
  • Mettant de la crème solaire lorsque vous sortez, d’un SPF d’au moins 30;
  • Rencontrant un dermatologue annuellement.
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