Il est commun de se sentir déprimé de temps à autre. La dépression est bien plus qu’un sentiment temporaire de tristesse ou de malaise. C’est un symptôme associé à la maladie de Parkinson.
Avec de l’aide extérieure et des traitements adaptés, il est possible de la surmonter et de profiter d’une bonne qualité de vie.
Près d’une personne sur 5 vivant avec la maladie de Parkinson a des épisodes de dépression.
La dépression affecte les personnes de manière très différente et peut causer un ensemble varié de symptômes émotionnels, cognitifs, mais aussi physiques:
- Perte d’intérêt envers les passe-temps habituels ou les activités quotidiennes;
- Sentiment d’impuissance ou de désespoir presque tous les jours;
- Sentiment d’inutilité, d’angoisse, de soucis ou de peur;
- Incapacité à ressentir de la joie;
- Difficulté ou incapacité à faire sa routine quotidienne;
- Difficulté à se concentrer;
- Perte de confiance en soi;
- Tristesse persistante;
- Baisse d’énergie ou sentiment de grande fatigue;
- Changements d’appétit, en général liés à un changement de poids;
- Trouble du sommeil (insomnie ou sommeil excessif);
- Idées noires ou suicidaires (dans les cas extrêmes).
Toutes les personnes atteintes de dépression ne présentent pas l’ensemble de ces symptômes.
Voici nos réponses à plusieurs de vos questions fréquentes :
La dépression chez les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson peut avoir plusieurs causes:
- Le même processus de mort des neurones qui cause les troubles du mouvement et qui conduit à un manque de dopamine dans le cerveau;
- La dégénérescence des neurones dans les régions du cerveau impliquées dans la régulation des émotions et de l’humeur;
- L’annonce du diagnostic de Parkinson est un événement stressant et inquiétant qui peut également déclencher une dépression;
- Le sentiment de perte progressive de ses capacités et de son autonomie au fur et à mesure que la maladie progresse peut également devenir un facteur déclencheur de dépression;
- Les fluctuations non motrices (épisodes « off ») liées à l’épuisement thérapeutique en fin de dose des médicaments antiparkinsoniens. Dans ces cas, ces épisodes sont associés au retour des symptômes moteurs;
- Finalement, les épisodes dépressifs peuvent être des effets secondaires de certains de vos médicaments.
Les symptômes sont souvent similaires à ce que peut engendrer la maladie de Parkinson.
Par exemple, la fatigue, les troubles du sommeil, le ralentissement moteur et la perte d’expression des émotions peuvent être interprétés comme des symptômes d’une dépression, alors qu’ils sont probablement causés par la maladie de Parkinson en tant que tel.
Si vous soupçonnez avoir des symptômes de dépression, consultez votre médecin ou un psychologue qui pourra effectuer le diagnostic. Il discutera avec vous pour distinguer les symptômes de dépression et ceux de la maladie de Parkinson. Il vous fera probablement remplir des questionnaires pour mieux établir le diagnostic.
Vous pouvez également faire votre propre test de dépression et amener les résultats à votre médecin ou psychologue.
Pour prévenir et surmonter une dépression, maintenez votre réseau social autant que vous le pouvez. Trouvez des façons de vous divertir, soyez créatif et restez actif. L’exercice régulier permet de combattre la dépression. Il se pourrait également que vous ayez besoin d’aide professionnelle.
Certains types de thérapie psychologique, dont la plus commune est appelée « thérapie cognitivo-comportementale », pourraient vous aider. Parlez-en avec votre médecin pour connaître toutes les options qui s’offrent à vous.
Pour les dépressions modérées à sévères, votre médecin pourrait vous prescrire des antidépresseurs. Plusieurs classes d’antidépresseurs existent et votre médecin pourra choisir le médicament qui vous convient le mieux, selon vos symptômes et votre situation.
Le millepertuis est une plante aux vertus antidépressives couramment vendue sur les tablettes de pharmacie. Ce produit est déconseillé aux personnes qui vivent avec le Parkinson, car il entraîne de nombreuses interactions médicamenteuses.
La famille et les amis jouent un rôle important dans la prévention et le contrôle de la dépression dans la maladie de Parkinson. Encouragez votre proche à rester actif, à maintenir un réseau social et à consulter un médecin ou un psychologue.
Restez à l’affût de votre propre santé mentale. Une réduction du temps pour s’occuper de soi, des activités de loisir et du sommeil sont des exemples de bouleversements dans votre vie qui pourraient contribuer à l’apparition d’une dépression.
Il est important que vous preniez soin de vous, tant au niveau physique que psychologique. Cela peut sembler difficile, mais c’est essentiel. C’est ce qui vous permettra de bien prendre soin de votre proche.
La dépression peut survenir à tout moment dans la maladie de Parkinson, et même avant son diagnostic. Dans près de 10 % des cas, la dépression précède l’apparition des symptômes moteurs.
Le diagnostic de la maladie de Parkinson peut aussi déclencher une dépression chez certaines personnes.
La dépression est habituellement qualifiée de légère à sévère. Lorsque non traitée, une dépression peut évoluer jusqu’à sa forme sévère et affecter l’autonomie et la qualité de vie de la personne. Certaines personnes iront jusqu’à avoir des pensées noires, voire suicidaires.