La fatigue est l’un des symptômes les plus fréquents et les moins reconnus de la maladie de Parkinson. Pourtant, elle affecte de manière significative la qualité de vie.
Il est difficile de décrire ou encore de mesurer la fatigue. Les personnes vivant avec la maladie de Parkinson peuvent ressentir une fatigue parfois intense. Cette fatigue apparaît sans que la personne n’ait fait un effort ou une activité et elle ne s’améliore pas avec le repos. Sa sévérité n’est pas liée à celle des symptômes moteurs.
Une consultation chez le neurologue et l’adoption d’une meilleure hygiène de vie permettent de retrouver une bonne qualité de vie.
L’effet de la fatigue sur la vie quotidienne et son intensité varie d’une personne à l’autre. Chez une personne donnée, l’intensité peut aussi varier durant la journée. Vous pouvez vous sentir énergique et capable de réaliser les tâches journalières à certains moments de la journée, et manquer d’énergie pour accomplir de petits gestes du quotidien à d’autres moments.
Mettre sur pied des actions pour mieux gérer la fatigue est essentiel pour maintenir une bonne qualité de vie. Parlez-en avec votre neurologue.
STATISTIQUE
Environ 80 % des personnes vivant avec la maladie de Parkinson sont affectées par la fatigue.
Voici nos réponses à plusieurs de vos questions fréquentes :
Il existe de nombreuses causes qui interagissent et sont responsables de la fatigue. Certaines de ces causes peuvent être traitées et d’autres non :
La diminution de neurotransmetteurs associée à la maladie de Parkinson. Les niveaux de dopamine et de sérotonine, qui régulent habituellement le mouvement et l’humeur, diminuent à mesure que les neurones disparaissent;
Les médicaments traitant les conditions telles que l’insomnie, l’anxiété, les douleurs musculaires et les spasmes, ainsi que les allergies;
Les médicaments pris pour contrôler les symptômes moteurs de la maladie;
La pression artérielle basse ou l’hypotension orthostatique qui est caractéristique de la maladie de Parkinson et aggravée par les médicaments antiparkinsoniens;
Les contractions musculaires involontaires (dystonie), les mouvements lents (bradykinésie), les raideurs musculaires et les tremblements;
La dépression;
Le manque d’exercice qui peut entretenir le cercle vicieux du manque d’énergie. La fatigue mentale peut aussi être exacerbée par la difficulté à se concentrer, à mémoriser ou à effectuer des tâches cognitives.
Les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson utilisent souvent ces phrases pour décrire leur fatigue :
Je n’ai aucune énergie;
Je suis incapable de faire quelque chose;
Je ne suis pas capable de me motiver;
Je me sens accablé.
De nombreuses conditions médicales, le manque de sommeil et le vieillissement peuvent être la cause de la fatigue. En général, la fatigue associée à la maladie de Parkinson s’améliore avec les traitements antiparkinsoniens, sans toutefois disparaître complètement.
Votre neurologue peut vous aider à déterminer la cause de votre fatigue et éventuellement à trouver le meilleur traitement.
Afin de mieux gérer cette fatigue et améliorer votre qualité de vie, entreprenez une démarche globale.
Consultez votre neurologue qui déterminera la cause de votre fatigue et qui ajustera votre médication au besoin.
Conservez et gérez votre énergie. Trouvez un équilibre entre vos activités et votre repos.
Améliorez votre sommeil en adoptant une meilleure hygiène de sommeil (horaire régulier pour le lever et le coucher, éviter le café, thé, chocolat et boisson gazeuse avant le soir, etc.)
Maintenez une bonne santé physique et mentale et adoptez une alimentation saine qui vous redonnera de l’énergie et augmentera votre endurance.
La fatigue peut déclencher un cercle vicieux dans lequel vous devenez de moins en moins actif. Essayez de trouver un équilibre entre activité physique régulière et repos. Demandez de l’aide quand vous en avez besoin.
Certaines personnes « hyperactives » avant leur diagnostic ne retrouveront pas leur niveau d’énergie antérieur. Ceci ne les empêche cependant pas d’être productives dans leurs loisirs et leurs activités.
La fatigue est généralement traitée en adoptant de nouvelles habitudes de vie. Dans les cas les plus sévères, les neurologues peuvent trouver pertinent de prescrire des médicaments afin de stimuler le système nerveux.
La fatigue associée à la maladie de Parkinson n’est généralement pas un symptôme qui s’estompe avec le temps et sa sévérité n’est pas liée à la sévérité des symptômes moteurs. Sa progression est donc très spécifique à chaque personne. Pour certains, la fatigue s’aggravera avec la progression de la maladie, alors que pour d’autres, le niveau de fatigue restera le même tout au long de la maladie.
La fatigue intense ressentie par les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson est différente du sentiment que l’on peut avoir après une dure journée au travail. Elle ne disparaît généralement pas après avoir pris du repos.
Il est donc nécessaire que votre proche change ses habitudes de vie pour trouver un équilibre entre ses périodes d’activité et celles de repos. Vous pouvez, par exemple, vous assurer que les tâches domestiques soient bien divisées entre vous et votre proche.
La fatigue peut également déclencher un cercle vicieux dans lequel votre proche devient de moins en moins actif. Essayez d’enrayer ce phénomène en lui proposant des activités stimulantes.