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Douleurs

Les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson ressentent la douleur de manière plus aiguë que les autres. La rigidité musculaire, l’immobilité, les postures inadaptées et les fluctuations de l’efficacité du traitement sont parmi les causes les plus fréquentes des douleurs.

50% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffrent de douleurs. Elles affectent des zones très variées, ont des causes très diverses et nécessitent des traitements différents.

Les douleurs associées à la maladie de Parkinson peuvent avoir de multiples origines. 

Les mauvaises postures associées à la maladie de Parkinson, telle que le fléchissement en avant de la colonne vertébrale, ou l’arthrose, causent une compression des nerfs périphériques allant dans la jambe. La douleur est le plus souvent localisée dans la fesse, la face avant de la jambe au-dessous du genou, ou dans le dos. La douleur est ressentie comme brûlante, lancinante ou comme un coup de poignard. Elle peut être accompagnée de fourmillements ou d’engourdissements. Ces compressions des nerfs peuvent également atteindre le cou, les bras et les doigts. Le vieillissement et la maladie de Parkinson contribuent en parallèle au développement de ces douleurs.

La dégénérescence de zones situées dans le cerveau entraîne également des douleurs qui sont plus souvent diffuses et ressenties comme des sensations de brûlures, de froid, ou de démangeaisons. Ces douleurs peuvent affecter un membre, une partie du corps ou le visage, sans limites précises. Ces douleurs sont comme les hallucinations. Ce sont des productions du cerveau, mais extrêmement pénibles.

Parfois, les douleurs sont d’origine viscérale. Elles semblent associées au mauvais fonctionnement d’organes internes. Il peut s’agir par exemple de spasmes abdominaux, de sensations de blocage respiratoire, ou de douleurs dans la bouche. Ces douleurs sont fréquentes chez les personnes qui ont des perturbations telles que de l’hypotension orthostatique, des troubles urinaires ou de la constipation.

Les douleurs musculosquelettiques concernent comme leur nom l’indique les os, les muscles et les tendons. Elles sont ressenties comme des sensations de raideur, des crampes, des spasmes de tension musculaire survenant le plus souvent le matin.

La dystonie est une torsion anormale d’une partie du corps entraînant sa déformation, des postures anormales, et des douleurs intenses. Elle affecte surtout le coup, les mains, le pied et la colonne vertébrale. La dystonie du pied qui survient le matin est particulièrement pénible.

Les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson ressentent la douleur de manière plus vive que les autres, surtout du côté le plus atteint par la maladie. La perception du niveau de douleur est régulée par plusieurs régions du cerveau qui filtrent l’arrivée des sensations douloureuses. 

La substance noire, qui est principalement affectée par la maladie de Parkinson, est un de ces filtres importants de la douleur. Ainsi, la sensation de douleur est augmentée.

La prise de médicaments antiparkinsoniens permet de réduire certains types de douleurs, notamment en réduisant l’importance des déformations musculo-squelettiques mais en augmentant le seuil de la douleur.

Votre neurologue, en vous interrogeant, déterminera la cause de vos douleurs. Pour l’aider à mieux comprendre votre douleur, il est utile de noter certains détails lorsque vous la ressentez : 

  • Quel type de douleur est-ce?
  • Où est située la douleur dans votre corps?
  • Quand la ressentez-vous et à quelle fréquence?
  • Depuis quand ressentez-vous cette douleur?
  • Est-ce que la douleur s’aggrave avec le temps?
  • Est-ce qu’un mouvement en particulier cause la douleur?
  • Est-ce que l’efficacité de vos médicaments influence la douleur?

Les étirements musculaires, les massages et les bains chauds peuvent aider à soulager certaines douleurs.

Un suivi en physiothérapie peut être bénéfique pour les douleurs associées à des mauvaises postures qui compressent les nerfs périphériques.

La prise d’acétaminophène (TylenolⓇ), jusqu’à 3g par jour, peut atténuer les douleurs musculosquelettiques. La prise d’anti-inflammatoires disponibles en vente libre (AdvilⓇ) est contre-indiquée à long terme. Dans tous les cas, ces médicaments accessibles en pharmacie ne sont pas efficaces contre les douleurs d’origine centrale.

L’optimisation de votre traitement antiparkinsonien est une des clés de la gestion adéquate de la douleur. Les dystonies de fin de dose, les douleurs neuropathiques centrales et viscérales ainsi que les douleurs articulaires y sont particulièrement sensibles. 

Certains antidépresseurs permettent de calmer la douleur chronique et sont indiqués chez les patients présentant des symptômes d’anxiété sévère ou de dépression. Ils peuvent cependant entraîner des effets secondaires gênants tels que de la confusion, des hallucinations, de la constipation ou de la rétention urinaire.

Certaines douleurs associées à la dystonie peuvent être soulagées avec l’injection de toxine botulinique.

La stimulation cérébrale profonde permet d’augmenter durablement dans le temps le seuil de perception de la douleur, de réduire les douleurs d’origine centrale et les douleurs musculosquelettiques. Par contre, elle est inefficace contre les douleurs associées aux compressions des nerfs périphériques.

Les douleurs associées à la rigidité et aux mauvaises postures tendent à augmenter avec l’évolution de la maladie. Il en est de même pour les douleurs musculaires et articulaires. Les douleurs irradiantes causées par un nerf coincé restent habituellement stables.

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