Quels sont les motifs qui vous ont poussé à étudier dans le domaine du Parkinson ?
De nos jours, il devient normal de vivre plus longtemps. Or, l’ajout d’années à la longévité rend de plus en plus difficile le fait de garder un esprit actif et d’éviter le développement de maladies cérébrales liées au vieillissement.
La maladie de Parkinson est une des voies qui nous éloigne du vieillissement normal. Aujourd’hui, il est possible de mesurer des changements subtils de la performance cognitive. Bien que ces changements puissent nous indiquer lorsque le chemin menant vers la maladie de Parkinson devient plus important, ils décrivent un déclin qui est déjà en cours. De ce fait, notre objectif est de définir les mesures qui nous permettraient de mieux comprendre comment notre cerveau s’adapte à ces nouveaux changements et de les inverser. Nous avions précédemment signalé des changements structurels pouvant être mesurés avant même que le maintien de la performance cognitive ne devienne un défi. Aujourd’hui, nous visons à décrire un stade encore plus précoce défini par des symptômes neuropsychiatriques, soit la dépression, l’anxiété, l’apathie et le troubles du contrôle des impulsions, en tant que paramètres susceptibles de prédire la maladie de Parkinson et les troubles cognitifs à un stade antérieur aux marqueurs actuels.
Quels sont les objectifs de vos projets de recherche ?
J’étudie les schémas comportementaux et neuropsychiatriques et leur influence sur les données de neuroimagerie chez les personnes âgées et les patients atteints de maladies neurodégénératives. La définition de ces modèles permet l’identification de marqueurs cliniques et de neuroimagerie présentant le potentiel le plus élevé de prédiction de la dégradation cognitive future en générant des modèles prédictifs.