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Parkinson et anxiété

L’anxiété est une émotion normale ressentie lorsque l’on anticipe une situation difficile ou menaçante. Elle permet de prendre les précautions utiles pour éviter les risques. La plupart du temps, l’anxiété est utile et disparaît une fois la situation anticipée passée. Certains épisodes d’anxiété sont associés à la diminution de l’efficacité des médicaments contre le Parkinson.

L’anxiété est extrêmement courante pour la population générale. Chez les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson, cette émotion est trois fois plus fréquente et les épisodes peuvent être jusqu’à 10 fois plus intenses. 

Dans ses formes les plus légères, l’anxiété peut être ressentie comme un sentiment de nervosité et de pressentiment hors de proportion avec les circonstances. Dans ses formes les plus sévères, elle peut se manifester par des attaques de paniques sans élément déclencheur objectif.

Les épisodes anxieux sont, dans la plus grande partie des cas, appropriés. Leur chronicité et le manque de lien à des éléments déclencheurs objectifs peut alors devenir un obstacle à la réalisation des activités de la vie quotidienne.

L’anxiété se manifeste par des symptômes psychologiques (inquiétude constante, nervosité excessive, sentiment de peur, évitement de situations sociales, difficultés à se concentrer) et des symptômes physiques (battements cardiaques excessifs, transpiration, augmentation des tremblements, étourdissements, difficultés à respirer).

30 % à 40 % des personnes
vivant avec la maladie
ont des épisodes d’anxiété

L’anxiété, chez les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson, possède une forte composante réactionnelle. L’annonce du diagnostic et l’évolution progressive de symptômes, incluant le caractère imprévisible des fluctuations et les blocages, sont des facteurs déclencheurs qui génèrent des incertitudes face à l’avenir.

D’autre part, l’anxiété a également des causes fonctionnelles. La neurodégénérescence entraîne un déséquilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau, notamment dans les régions responsables de la régulation des émotions et de l’humeur, mais aussi dans le système par défaut qui gère les épisodes où vous ne devriez penser à rien. Pour plusieurs, les épisodes anxieux sont des manifestations précoces de la maladie. Ils sont apparus dans la décennie précédant le diagnostic.

Finalement, ces épisodes anxieux peuvent être directement associés à une diminution de l’efficacité des médicaments antiparkinsoniens (période ‘’OFF’’). Ils apparaissent donc principalement avant de prendre la prochaine dose.

Les différents troubles anxieux se distinguent par ce qui déclenche l’anxiété et l’intensité et la durée des symptômes.Toutes les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson ne présentent pas l’ensemble de ces troubles. Cependant, savoir les identifier permet de mieux orienter les traitements.
  1. Les phobies

    Elles sont caractérisées par des peurs spécifiques d’objets, d’animaux, ou de situations. L’anticipation du caractère désagréable associé à la situation va conduire à un épisode anxieux et à un évitement (ex : phénomène de blocage pendant la traversée d’une rue).
  2. Les troubles paniques

    Ils ne possèdent pas de déclencheur identifiable. C’est l’anticipation d’épisodes imprévisibles mais désagréables qui conduit au phénomène d’évitement pour tenter d’échapper en vain aux crises. Ce qui devient le plus handicapant, c’est la peur d’avoir peur.
  3. Les attaques de panique

    Ce sont de courts épisodes de peur intense qui engendrent généralement un sentiment démesuré de terreur, ainsi que des symptômes physiques et typiques d’anxiété. Ils sont généralement inoffensifs mais traumatisants.
  4. Le trouble d’anxiété généralisé

    Il se caractérise par une inquiétude excessive, chronique et incontrôlable à propos des événements quotidiens de la vie. Cette inquiétude démesurée consomme une grande partie de la journée et réduit la capacité à fonctionner. C’est une sorte intolérance à l’incertitude qui fait partie intégrante de la vie.
  5. Les troubles obsessionnels compulsifs

    Ils apparaissent souvent quand l’anxiété prend la forme d’une idée obsédante impossible à faire taire. Certains rituels ou gestes répétés peuvent alors être mis en place pour se défaire de l’anxiété. Dans la majeure partie des cas, les troubles obsessionnels compulsifs sont associés à une prise de médicaments agonistes dopaminergiques. Il faut alors rapidement avertir son neurologue ou un professionnel de la santé.

Si vous êtes inquiet de façon excessive pour des choses du quotidien ou que vous ruminez de façon démesurée les événements à venir, il est possible que vous fassiez de l’anxiété.

L’anxiété est différente du stress, qui lui aussi est un phénomène commun qui survient lorsque nous sommes soumis à une pression provenant de notre environnement. Dans le cas de l’anxiété, l’élément déclencheur est le plus souvent une menace plus vague, moins identifiable.

L’anxiété, comme le stress, sont des réactions humaines très utiles. Elles permettent de se préparer et de nous adapter à des situations futures.

Toutes les personnes alternent donc entre des états de repos complet ou de stress et d’anxiété afin de faire face aux différents événements de la vie. Ces états apparaissent et disparaissent d’eux-mêmes.

La chronicité de l’anxiété, l’impossibilité de prendre du repos ou de réaliser des tâches quotidiennes doivent vous amener à demander l’aide d’un professionnel. L’anxiété est une condition médicale. Ce n’est pas l’expression d’une faiblesse de caractère ou de quelque chose dont vous devez avoir honte.

L’anxiété et ses impacts sont largement sous-évalués par les personnes qui vivent avec la maladie et par conséquent, sous diagnostiquée. Parlez-en avec votre médecin.

Partager vos inquiétudes et vos peurs avec certains de vos proches en qui vous avez confiance peut aider à réduire votre anxiété. Il peut également être nécessaire de rencontrer un spécialiste, comme un psychologue, ou de participer à des groupes d’entraide pour la maladie de Parkinson.

Vous pouvez également mettre en place des actions concrètes que vous pouvez entreprendre dans votre quotidien pour vous aider à gérer votre anxiété :

  • Concentrez-vous sur les choses positives de votre vie (ex. vos enfants, vos passe-temps, etc.);
  • Tentez d’améliorer la qualité de votre sommeil;
  • Faites des choses que vous aimez (ex. lire, écouter de la musique, prendre une marche, etc.);
  • Restez actif : l’exercice régulier permet la libération d’hormones et de neurotransmetteurs du bien-être;
  • Adoptez une alimentation saine et équilibrée;
  • Réduisez votre consommation de café, de thé et d’autres stimulants;
  • Évitez d’éviter. Ce phénomène entraîne paradoxalement une aggravation de l’anxiété;
  • Pratiquez la respiration « en carré » plusieurs fois par jour pour quelques minutes afin de contrôler les premiers symptômes de vos épisodes anxieux (Inhalez pendant quatre secondes, gardez l’air pendant quatre secondes, expirez lentement sur quatre secondes et finalement, gardez les poumons vides quatre secondes avant de recommencer).

Les épisodes anxieux qui fluctuent en fonction des prises de lévodopa répondent généralement bien à un ajustement de votre traitement de lévodopa.

Si l’optimisation des doses de médicaments n’est pas efficace, la source de l’anxiété pourrait ne pas être liée à une insuffisance de dopamine et d’autres stratégies sont alors envisageables. Les médicaments les plus utilisés pour l’anxiété chez les personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson sont les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, qui sont généralement utilisés pour traiter les épisodes dépressifs. Les médicaments anxiolytiques peuvent également être prescrits mais leur effet peut être accompagné de sédation, de perte d’équilibre, et troubles cognitifs.

La psychothérapie est souvent une approche complémentaire à la prise de médicaments. Elle vise à changer la façon de penser afin de réduire les pensées négatives. Elle peut aider la personne à se structurer et graduellement reprendre les activités délaissées. Une des formes les plus communes de psychothérapie, la « thérapie cognitivo-comportementale », peut vous aider à diminuer votre niveau d’anxiété.

La famille et les amis jouent un rôle important dans la prévention et le contrôle de l’anxiété. Encouragez votre proche à rester actif, à maintenir un réseau social et à consulter un médecin ou un psychologue si l’anxiété perturbe son quotidien.

Vous aussi pouvez ressentir de l’anxiété, de la fatigue et/ou des craintes pour le futur. Prenez soins de vous, tant au niveau physique que psychologique. C’est essentiel. C’est ce qui vous permettra de bien prendre soin de votre proche!

Finalement, nous vous suggérons de joindre, avec votre proche, un groupe d’entraide pour la maladie de Parkinson. Discutez avec des gens qui sont dans la même situation que vous est souvent très aidant.

La dégénérescence progressive des neurones dans la maladie de Parkinson augmente généralement la fréquence et l’intensité des épisodes anxieux. D’autre part, l’apparition progressive des symptômes et l’incertitude vis-à-vis de l’avenir sont des facteurs anxiogènes. À son tour, l’anxiété peut altérer la mobilité, l’équilibre et même les fonctions cognitives.

L’anxiété doit être prise en charge avant qu’elle n’affecte considérablement votre quotidien. Vous devez accepter de demander de l’aide à votre entourage et à des professionnels de la santé.

Témoignages

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